Accueil Présentation Lieux 900 photos Cartes - Gravures Thèmes Personnages


 fl h    page de garde des cartes de Vuillemin    fl h

Département de la Seine en 1883
Devenus les départements de Paris (75), Des Hauts-de-Seine (92) et de la Seine-St-Denis(93)

Carte du département de la Seine en 1883
Tiré de L'Atlas de Vuillemin

 

 

Gravure-titre de la Seine, en 1883

POPULATION    2,410,849 hab.                                                                   SUPERFICIE   47,550 hect.
Chef-lieu : PARIS

DIVISION   ADMINISTRATIVE

Avant 1790, ce dép. faisait partie de l'ILE-DE-FRANCE.-— Cour d'appel et Académie de Paris. Commandement milit. à Paris;
2 pl. fortes. 1er Arr. forestier. Diocèse de l'Archevêché de Paris; églises consist. calvinistes et luthériennes; Synagogues à Paris.

3 ARRONDISS
 
28 CANTONS.
72 COMM.
POPUL.
de l'arrondt.

PARIS
1,988,806 h.
20

V. la Notice particulière sur Paris

1
1,988,806
SAINT-DENIS
34,908 h.
4

Courbevoie, Neuilly, Pantin, Saint-Denis.

31
57, 899
SCEAUX
2,460   h.
4

Charenton-le-Pont, Sceaux, Villejuif, Vincennes.

40
32,538


Abrégé Historique

Les Parisii méritaient d'être comptés au nombre des plus belliqueuses tribus de la Gaule celtique. Leur territoire était borné par les Sylvanectes et les Bellovaci, les Carnutes et les Senones; Lutetia (Paris) était leur chef-lieu. Nous ne suivrons pas ici le récit des événements dont les pays de Seine furent le théâtre pendant la domination romaine et la dynastie franke. Devenue capitale de ses conquêtes sous Clovis, Paris commença dès lors à exercer autour de lui une attraction puissante. Sous les successeurs du premier roi chrétien, la contrée, qui depuis a formé le noyau de l'Ile-de-France, se peupla de riches abbayes, à la tête desquelles il faut nommer d'abord celles de S.-Denis, de Chelles, de Lagny, d'Argenteuil, etc. Sous la seconde race, l'autorité des comtes de Paris, qui se montrent dans l'histoire dès 1b règne de Pépin, fut probablement circonscrite dans les mêmes limites que le diocèse et l'ancien pagus.
Il faut placer dans la seconde moitié du IXe s. la création du duché de France, « point central autour duquel la nationalité française vint se reconstituer après le démembrement du royaume carlovingien.» Il serait difficile de déterminer exactement quelle était son étendue; mais on sait qu'à l'avènement de Hugues-Capet, ce duché comprenait, outre les comtés de Paris et d'Orléans, le Gâtinais, le pays Chartrain, le Blaisois, le Perche, la Touraine, l'Anjou, le Maine, la Sologne, le Beauvoisis et une partie de l'Amiénois. Le premier duc de France fut Robert le Fort, à qui Charles le Chauve confia à Compiègne (864) la direction suprême des provinces situées entre la Loire et la Seine. Bientôt le duché échappa aux Cariovingiens pour se fixer dans la famille de Robert ; Eudes, son fils, comte de Paris et duc de France, s'illustra par ses exploits contre les Normands, et notamment à la défense de Paris. Hugues le Grand dédaigna la couronne et en disposa en faveur de Raoul, son beau-frère, après la mort duquel il fit rappeler Louis d'outre-mer, l'héritier de la seconde race.
Ce fut Hugues Capet, fils de Hugues le Grand, qui osa fixer la couronne dans sa maison en 988. Cette usurpation enrichit le domaine royal, réduit alors à quelques villes, en y réunissant le duché de France. Mais la féodalité fit des progrès immenses, et ce fief, bien qu'il fût sacré comme relevant directement du roi, le premier suzerain, ce fief subit, comme tous les autres, un inévitable morcellement. Il se trouva bientôt réduit, sous Philippe ler, aux comtés de Paris, de Melun, d'étampes, d'Orléans, de Dreux  et de Sens; et la route « n'en estoit pas mesme seure pour le Roy de l'ung à l'autre de ces païs. » Du Xeau XIIe s., les rois eurent bien des efforts à faire pour établir dans l'Ile-de-France l'unité monarchique. Une fois cette œuvre accomplie, il n'y a plus, à vrai dire, d'histoire spéciale pour cette province.

 


BIOGRAPHIE

Antiquaires: Caylus, A. Lenoir, Petit-Radel, Quatremère de Quincy, Sil. de Sacy. — Architectes : Debret, Huyot, Lebas, Mansart, Le Notre, Cl. Perrault. — Artistes dramat. : Brunet, Lekain, Michot, Martin, Firmin, Molé, Delaunay, Duprez, Potier, Préville, Talma, Berton, Mmes Sophie Arnould, Bourgoin, Déjazet, Contat, Dumesnil, Gavaudan, Guimard, Daugerville, Mars, Foedor, Brohan. — Astronomes : Biot, Cassini, La Condamine, S. Jeaurat. — Avocats : Berryer, Carré, Matlh. Molé, Patru, Target, Tronchet. — Botanistes: Mirbel, Brongniart, Thouin. - Chimistes: Beudant, Boussingault, Cadet de Gassicourt, Berthelot, Fourcroy, Lavoisier, Payen. — Composit. de musique: Berton, Halévy, Hérold, Lebrun. — économiste : S.-Simon. —Femmes célèbres: Mmes Campan, Deshoulières, G. Sand, Lebrun, Roland, de Staël, Ninon de l'Enclos. — Graveurs : Desnoyer, Moreau, Tardieu. — Historiens : Anquetil, Corhozet, Crevier, l'Estoile, V Duruy, Fleury, Rollin, de Thou — Littérateurs, auteurs dramatiques, etc.: Arnault, Beaumarchais, Laharpe, Paul-Louis Courier, Michelet, Saint-Marc Girardin, Favart, Marivaux, Mercier, Molière, Regnard, Scribe, Villemain. — Dans les armes : Augereau, Catinat, Condé, duc d'Aumale, le prince Eugène, Grouchy. — Mathématiciens : d'Alembert, Clairaut, Francoeur, Lacroix, Legendre, Mauduit, Poinsot. — Médecins :Andral, Chomel, Cloquet, Fagon, Pelletan. — Peintres : Charlet, Coypel, David, Delacroix, Delaroche, Gros, Guérin, Lebrun, Lesueur, Vernet. — Philosophes : Charron, Cousin, Helvetius, Malebranche. — Poètes : Béranger, Boileau, Collé, Dorat, Lebrun, Legouvé, Lemercier, La Motte, Louis Racine, J.-B. Rousseau, Santeuil, Scarron, Villon, Voltaire. —Sculpteurs: Cortot, A.-L. Barye, Jean Goujon, Nanteuil.— Hommes d'Etat : Richelieu, Talleyrand, Turgot, etc , etc.

 


STATISTIQUE

TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Seine est méditerrané, il est situé au N., entre 48o 45' et 48o 56' de lat. N. Bornes : Seine-et-Oise. C'est le plus petit département de France; il tire son nom de la Seine, fleuve qui le traverse du S.-E. au N.-O. — Pays généralem. uni; quelques collines (Montmartre, 136 m.). — Bassin de la Seine. Riv. princ. : Seine, Marne (navig.), Bièvre. — Climat doux et tempéré, de + 11° à  + 12°. Hiver long, mais peu rude; été assez chaud et souvent pluvieux, beaux automnes. — Canaux : de l'Ourcq, St-Maur, St-Denis, St-Martin. — 15 Routes nat,, 81 dép,; 960 chem. vicinaux   Chem. de fer. (Voir la carte.)
PRODUCTIONS. — Sols dominants : craie ou calcaire, diff. sorte, sablonneux. — Pays agricole et manufacturier; céréales insuffis.; culture en grand de légumes potagers, portée à un haut degré de perfection. Nombreuses pépinières. Elève soignée : vaches laitières, ânesses, chèvres, moutons mérinos. Bon poisson. — Bois, 1,354 hect.; vignes, 2,784 hect. — Exploit. minérale : carrières nombreuses de pierres à bâtir et d'excellent plâtre. Sources minérales à Passy, Auteuil, Belleville,
INDUSTRIE — Paris est une ville de premier rang dans l'Industrie : c'est un immense atelier, où toutes les fabriques, tous les arts, tous les travaux sont en pleine activité. Tout ce que son travail produit y prend un goût, une grâce, un attrait, un fini tel, que ce n'est plus du métier, mais de l'art, et que l'on croirait la grande cité exclusivement peuplée d'artistes. Le cachet de distinction qui s'y attache à toutes choses, a fait naître le commerce des objets connus dans le monde entier sous le nom d'articles de Paris : la bijouterie et la joaillerie fines et fausses, la bijouterie d'acier poli, l'orfèvrerie et le plaqué, l'horlogerie fine, les bronzes, les ornements en cuivre, la fabric. des porcelaines, la taille et la gravure des cristaux, les pierres artificielles et les perlas fausses, les fantaisies de parure, de luxe et d'agrément qu'on appelle modes, la lingerie, les châles, les éventails, les parapluies et ombrelles, la parfumerie, les savons de toilette, la brosserie, la passementerie, la ganterie, la chapellerie, la sellerie et la carrosserie, les pianos, l'ébénisterie, la tabletterie fine, la miroiterie, la tapisserie, les couleurs et vernis, les papiers peints, la papeterie coquette, la gravure, la lithographie, les cartes géographiques, les instruments de physique et d'optique, la gaînerie, la coutellerie, les armes, etc., etc. Paris excelle dans la production des tapis, des étoffes légères, des mérinos, des tissus de coton et de* soie; dans la teinture, l'apprêt, l'impression des étoffes; dans la confection des nouveautés en acier poli, en nacre, en émail, en ivoire, en écaille ; dans la tannerie, la fabric. des bonbons, chocolats, conserves alimentaires, pâtes d'Italie, bougies, liqueurs et produits chimiques. Qui ne connaît enfin ses lavoirs de laines, ses fabriques de couvertures de coton et de laine, ses raffineries, ses fonderies, ses usines pour la construction des machines, ses clouteries et taillanderies, ses boutons et ses équipements militaires, enfin sa librairie qui rivalise avec celle de Londres.
INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Faculté de théologie. 1 Faculté de droit. 1 Faculté de médecine. 1 Faculté des sciences. 1 Faculté des lettres. 1 Ecole super. de pharm. Université cathol. 1 Faculté libre de droit. 1 Faculté libre des sciences. 1 Faculté libre des lettres. 1 école libre des sciences politiques. 42 Cours libres d'Enseig. super., 6 Lycées, 2 Collèges munic. 1 Collège libre. 157 établiss. second. libres. 1 école norm. d'instituteurs. 1 Ecole norm. d'institutrices. l'école norm. protestante d'instit. 1 Cours prat. des salles d'asile. 4 Ecoles munic. 22 Pensionn. primaires. 1 école spéc. d'architecture. 2 écoles comm. 1 école professionnelle' Ecoles primaires : 232 de garçons, 229 de filles, 6 mixtes. 6 Sem. 33 Biblioth publ. 70 Soc. sav



VILLES   PRINCIPALES

PARIS, chef-lieu. (V. la Notice sur Paris.)
SAINT-DENIS, près de la Seine. Le seul monum. est la magnif. église gothique commencée au VIIe s. et achevée en 1181; presque tous nos rois y avaient leur mausolée. Le bâtiment de l'anc. abbaye des Bénédictins est occupé par le bel établissem. destiné par Napoléon aux orphelines de la Légion d'honneur. Commerce de draps, toiles, lainages, rouenneries.
SCEAUX (Cellœ), sur la Bièvre. Le château a été démoli en 1798; une ferme en occupe l'emplacem. et rapporte, dit-on, le double de ce que l'entretien de cette seule propriété coûtait au duc de Penthièvre. Le jardin, qui n'avait pas moins de 14 arpents, a été transformé en promenade publique.
Citons encore : Belleville et Montmartre, placés sur des buttes qui dominent Paris; Batignolles, La Chapelle, La Villette, vaste entrepôt de l'industrie du Nord ; Vaugirard, à l'unique rue longue, sale, mal bâtie; Bercy, entrepôt de vins, eaux-de-vie, huile, vinaigre, bois, tuiles, etc.; Montrouge (ces derniers sont tous réunis à Paris par l'annexion des banlieues à cette capitale) ; Vincennes, remarquable par son donjon, qui a tour à tour servi de demeure royale, de place d'armes et de prison d'Etat; Alfort, qui possède une véritable Ecole vétérinaire établie en 1760.

 

Gravure de la Seine, en 1883
La Seine à Paris en 1883

 

 

Cette version de carte de la Seine est agrandissable par zoom, mais non enregistrable

 

 

 

Haut de page

Le contenu de cette page est disponible pour toute utilisation personnelle et/ou dans le cadre d'enseignement
droits déposés
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"

 

Plan de site Recherches Qualité Liens Contact