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Département de la Gironde en 1883

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Carte du département de la Gironde en 1883 - gravure reproduite puis restaurée numériquement par  © Norbert Pousseur
L'Atlas de Vuillemin


POPULATION......735,242 hab. SUPERFICIE......974,032 hect.

Chef-lieu : BORDEAUX, à 573 k. S. -O. de Paris.

 

DIVISION ADMINISTRATIVE

Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Guienne (Bordelais, Périgord, Agenais, Bazadois). — Cour d'appel et Académie de Bordeaux. — 18e Corps d'armée (Bordeaux) ; 3 pl. fortes. — 4e arr. marit. (Rochefort) ; 29 ports de mer. — 31e arr. forestier. — Diocèse de l'Archev. de Bordeaux ; 3 églises calvinistes ; Synagogue à Bordeaux.

6 ARRONDISS.
 
48 CANTONS
652 COMM.
POPUL.
de l'arrondt.

BORDEAUX
215,140 h.
 
18 Audenge, Belin, Saint-André-de-Cubzac, Blanquefort, Bordeaux (6), La Brède, Cadillac, Carbon-Blanc, Castelnau-de-Médoc, Créon, Pessac, Podensac,
La Teste-de-Buch.
158 
412,123
BAZAS
5,073 h.
7 Auros, Bazas, Captieux, Grignols, Langon, Saint-Symphorien, Villandraut.
71
54,795
BLAYE
4,522 h. 
4 Blaye, Bourg-et-Lalibarde, Saint-Ciers-la-Lande-et-Saint-Simon, Saint-Savin.
56
58,036
LESPAREE
3,794 h. 
4 Lesparre, Pauillac, Saint-Laurent-de-Médoc-et-Benon, Saint-Vivien.
31
44,002
LIBOURNE
15,231 h. 
9 Branne, Castillon et Capitoulan, Coutras, Fronsac, Guitres, Libourne, Lussac, Pujols, Sainte-Foy-la-Grande.
133
114,305
LA RÉOLE
4,089 h. 
6 Monségur, Pellegrue, La Réole, Saint-Macaire, Sauveterre, Targon..
103
51,981


ABRÉGÉ  HISTORIQUE

A l'exception des Bituriges Vivisci, qui appartenaient à la famille celtique, les habit. de la Gironde, les Boii, maîtres de Cossium (Bazas), et les Medulli, étaient Ibères ou Liguriens d'orig. Le port des prem. s'appelait Burdigala (Bordeaux) ; l'invasion romaine en fit la métropole du Midi, quand elle vint changer le nom d'Ar-mor-Raïke, contrée des eaux, en celui d'Aquitania, que par corruption on prononça Guienne. Rattaché à la 2e Aquitaine et aussi à la Novempopulanie, ce pays fut livré dès 258 aux Barbares. En 406, les Wisigoths l'enclavèrent dans une monarchie militaire qui tomba à Vouillé (507). Ce furent les Vascons qui succédèrent aux Wisigoths ; une longue lutte s'éleva entre eux et la race Franke ; Hunold et Waïfer furent leurs héros. Charlemagne seul imposa son autorité, ébaucha pour l'Aquitaine une sorte d'organis. féodale, et nomma un Frank, Sigwin, comte du Bordelais.

A peine Bordeaux échappait-il aux Normands, qu'il échut aux ducs de Gascogne (961), puis à ceux d'Aquitaine (1039). Un siècle plus tard, la fille de Guiihem IX, Aliénor, en divorçant avec Louis le Jeune, enleva ce duché à la France et le rendit anglais pour trois cents ans. Mais la paix, qu'on replâtrait sans cesse, ne pouvait durer entre les deux nations ; les vieilles rivalités d'intérêt et de race les mettaient constamm. aux prises. Aussi les rois de France s'empressèrent plusieurs fois de confisquer le Bordelais. Philippe le Bel y envoya le vieux comte de Valois, qui s'empara de toutes les places ; mais son successeur rendit à Edouard III cette belle conquête, sous la condition d'un hommage qui lui fut prêté en 1325. Philippe de Valois et Jean saisirent aussi la Guienne ; l'un donna à ses ennemis le prétexte de prendre et de garder Bergerac, Langon, La Réole, l'autre fut amené prisonnier à Bordeaux. Après le traité de Brétigny, les possessions anglaises furent érigées en principauté pour le vainqueur de Poitiers ; son père l'en investit à titre de souverain et lui donna Bordeaux pour capitale. Il fallut attendre longtemps avant que la France, déchirée par les querelles impies des princes du sang, pût tenter un vigoureux et dernier effort vers la Guienne. Ce fut la victoire inespérée de Castillon (1453) qui rendit à la couronne cette riche province. Elle fut passagèrement distraite par Louis XI en faveur de son frère Charles ; mais voyant qu'il donnait un chef à la féodalité turbulente, il le fit empoisonner (1462).

Le XVIe s. ramena la guerre civile. Bien que la réforme religieuse eût envahi le haut pays, le Bordelais s'opposait à sa propagation par la violence. Le protestantisme, faible d'abord, s'affermit, gagna Ste-Foy, Castillon, Gensac, des bourgs plutôt que des villes, survécut à la défaite de Guitres, aux massacreurs bordelais en bonnet rouge, et, victorieux à Coutras, mit enfin sur le trône le gouverneur de la Guienne, Henri de Navarre. La Ligue avait essayé de s'organiser dans le Bordelais ; le maréchal de Matignon ne lui en laissa pas le temps. Après cinq ans d'une lutte inutile, elle se rendit (1589) ; mais, par rancune, le parlement de Bordeaux refusa d'enregistrer l'édit de Nantes, favorable aux réformés. Quant à la Fronde, elle s'estima fort heureuse d'avoir battu les troupes royales à La Bastide (1650) ; sans ce succès Mazarin l'aurait cruellement punie. La révocation de l'édit de Nantes, les émeutes périodiques causées par la cherté des denrées, les impôts du timbre, la gabelle, les assemblées protestantes au désert, l'exil du parlement à la Réole, où il resta douze ans, la famine, la peste et le despotisme de Richelieu, nommé gouverneur de la Guienne en 1756, sont les derniers événements qui troublèrent la paix de ce pays avant la Révolution.


BIOGRAPHIE

Ausonius, poëte latin du IVe siècle ; Mlle Rosa et M. Auguste Bonheur, peintres d'animaux, dont la réputation est universelle ; S. Paulin, évêque de Nole ; le pape Clément V ; plusieurs savants légistes ; Elisée Reclus, littérateur et géographe ; l'historien de France du Haillan; les missionnaires Lecomte et Laffitau ; Charles de Secondat, baron de Montesquieu (1689-1755), l'immortel auteur de l'Esprit des lois et des Lettres persanes ; le chimiste Villaris, qui dota le Limousin de l'industrie porcelainière ; Ber-quin, l'ami des enfants ; les députés girondins Guadet, Gensonné, Boyer-Fondrède, Ducos, Grangeneuve ; les généraux Favereau, Nansouty, Faucher ; l'avocat Desèze, défenseur de Louis XVI ; le président royaliste Lainé ; l'académicien Jay ; le confident de Louis XVIII, Decazes.


STATISTIQUES

TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Gironde est maritime ; il est situé au S.-O., entre 44° 15' et 45° 35' de lat. N. Bornes : Charente-Inf., Dordogne, Lot-et-Garonne, Landes ; et l'Océan Atlantique. Il tire son nom de la Gironde, nom du fl. la Garonne, depuis son confl. avec la Dordogne jusqu'à son embouch. dans l'Océan. — Pays bas et plat, formant au S. et à l'O. une partie des vastes plaines arides dites Landes, et le long desq. s'étend une longue chaîne de dunes ou collines de sables marins. Côtes basses, sans autre anfractuosité que le bassin d'Arcachon. — Bassin de la Garonne. Riv. princip. : Garonne, Dordogne, Isle, Dronne, Dropt (navig) ; Leyre, Ciron, Saye. Quelques étangs sur les côtes : ceux de Carcans et de la Canau. — Climat doux et humide en génér. ; hivers pluvieux. — Canal latéral à la Garonne. 7 Routes nat., 19 départ. ; 10,600 ch. vicinaux. Chem. de fer : (Voir la carte. )

PRODUCTIONS. — Sols dominants : craie ou calcaire, sablonneux, bon terreau, gravier ; beauc. de landes (450,000 h. ). Sol fertile dans le N. et sur les rives de la Garonne ; vastes forêts de pins dans la Lande de Bordeaux. — Pays essentiell. agricole. Céréales insuffis. ; fruits, chanvre, beauc. de châtaignes. La princip. richesse du dép. est dans le célèbre vignoble de Bordeaux, divisé, d'après le caract. particul. de ses produits, en Médoc, les Graves, les Côtes, St-Emilion, Bourgeois, Palus et Entre-Deux-Mers. Médoc et les Graves renferment les crus les plus recherchés : Chât.-Margaux, Chât.-Laffite, Chât.-Latour, Chât.-Haut-Brion (rouges) ; Barsac, Preignac, Sauterne, Blanquefort (blancs). élève assez import. de gros bétail, moutons et chevaux. — Bois, 106,709 h. ; vignes, 138,823 h. — Exploitat. minérale : tourbe, sel marin, pierres de taille, pierre à chaux, argile. Quelq. sources minér.

INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'Industrie est bornée en général, ailleurs qu'à Bordeaux, à l'élaboration des produite du sol : elle fabrique eaux-de-vie, liqueurs fines, planches, térébenthine, résine et goudron, tabacs, poudre, sucre, cordages, peaux, tuiles, verre et poterie. — Le Commerce exporte dans le monde entier les vins dits « de Bordeaux », puis les bois, résines et eaux-de-vie. — 510 Foires.

INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Faculté de théologie. 1 Faculté de droit. 1 Faculté des sciences. 1 Faculté des lettres. 1 école de médecine et de pharmacie. 1 Lycée. 3 Collèges. 28 établiss. second. libres. 1 école (normale d'Inst. 1 cours normal d'Institutr. 11 Pension, prim. écoles prim. : 367 de garçons, 358 de filles, 110 mixtes. 2 Sémin. 2 Bibl. publ. 3 écoles d'hydrographie.


VILLES  PRINCIPALES

BORDEAUX, ch. -l., gr. et belle ville, s. la Garonne, qui y forme un port pouvant contenir 1,000 vaisseaux. Rues larges et bien bâties ; magnif. allées d'Albret et de Tourny, places Dauphine, d'Aquitaine, cours de l'Intendance, etc. ; longue ligne d'édif. symétriques et d'une architect. imposante, qui borde le port. C'est sous l'administ. d'Aubert de Tourny (1743) que la ville prit tout à coup cet aspect monumental qui frappe l'étranger d'admiration. On remarque la Cathédrale, église goth. dont l'intérieur est vaste et grandiose, et que décore un superbe autel ; Notre-Dame, d'un style régulier ; le Grand-Théâtre, qui, par son archit. élégante, sa forme circulaire et sa distribution commode, est l'un des plus beaux de l'Europe ; la Bourse, dont on admire le gracieux dôme ; l'anc. archevêché, d'une grandeur si noble ; l'entrepôt, le fort du Hâ, la porte de Salignères, de beaux hôpitaux, la Biblioth. (120,000 v. ), le Jardin botanique, le Musée, le Palais de Justice, le marché des Chartrons, le pont, qui a 19 arches et 486 m. de long, etc. — Entrepôt général des produits vinicoles du Midi ; bien que ses expédit. soient fort réduites, Bordeaux arme encore près de 200 bâtim. pour l'Amérique et les pêcheries
Voir aussi les pages spécifiques sur Bordeaux, sur ce site.


BAZAS, jolie v., n'a de remarq. que les bas-reliefs de sa belle Cathédrale, construite au XIIIe s.
BLAYE, divisé en deux parties, dont l'une occupe la croupe d'un rocher escarpé, et l'autre la cime, où s'élèvent 4 grands bastions.
LESPARRE, p. v., au fond du Bas-Médoc. L'église, dont les grossières sculptures accusent une assez haute antiquité ; le tribunal, la tour Carrée, seul reste du château.
LIBOURNE, v. bien bâtie, s. la Dordogne. St-Jean-Baptiste, église antér. au XIIe s. ; les casernes, les deux ponts, etc. — Princip. place commerciale de la Saintonge, de l'Angoumois et du Limousin.
LA RÉOLE {Régula), fondée par des moines de la règle de S. Benoit, s. la Garonne. L'édif. appelé Grande école est, dit-on, un anc. temple païen. — Comm. de bestiaux, de grains et de coutellerie.

Gravure de la ville de Bordeaux, en 1883 - gravure reproduite puis restaurée numériquement par  © Norbert Pousseur
Bordeaux en 1883
Autres textes et gravures sur Bordeaux sur ce site

 

 

 

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