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Carte du département de Loir et Cher
L'Atlas de Vuillemin



Département de Loir et Cher en 1883

POPULATION    272,634 hab.    SUPERFICIE   635,092 hect..

Chef-lieu : BLOIS, à 181 k. S. de Paris

 

DIVISION   ADMINISTRATIVE

Avant 1790, ce départem. faisait partie de I'Orléanais (Vendômois, Blaisois, Dunois, Pays Chartrain) et de la Touraine. — Cour d'appel d'Orléans et Académie de Paris. — 5e Corps d'armée (Orléans). — 21e arrondissem. forestier. — Diocèse de l'évêché de Blois, églises calvinistes à Aulnay-Mer, Blois et Josnes.

3 ARRONDISS
 
24 CANTONS.
297 COMM.
POPUL.
de l'arrondt.
BLOIS
20,015 h.
10

Blois (2), Bracieux, Contres, Herbault, Marchenoir, Mer,
Montrichard, Ouzouer-le-Marché, Saint-Aignan.

139
138,283
ROMORANTIN
7,826 h
6

Mennetou, Lamotte-Beuvron, Neung-sur-Beuvron, Romorantin, Salbris, Selles-sur-Cher.

107
57,416
VENDOME
9,221 h.
8

Droué, Mondoubleau, Montoire, Morée, Saint-Amand,
Savigny-sur-Braye, Selommes, Vendôme.

109
76,935


ABRÉGÉ  HISTORIQUE

Les Carnutes, ce peuple qui opposa une si glorieuse résistance à l'invasion de César, n'avaient aucune cité sur les rives du Loir et du Cher. Blois et Vendôme, que l'on a essayé de rattacher aux temps celtiques, n'ont dû leur origine qu'à des campements romains; la domination des Franks (507) en fit des chefs-lieux: de pagi, gouvernés par des officiers royaux. L'un et l'autre étaient compris dans le diocèse de Chartres, et les divers partages de la race mérovingienne les attribuèrent tantôt au royaume d'Orléans, tantôt à celui de Bourgogne. En 834, Louis le Débonnaire poursuivit son fils rebelle, Lothaire, à la tête d'une armée, l'atteignit à Blois et le contraignit de demander grâce. C'est vers ce temps que les Normands remontèrent la Loire et ses affluents et brûlèrent Blois, qui n'était encore qu'un amas de chétives cabanes, composé des faubourgs du Foix, de St-Jean-en-Grève et de Bourg-Moyen (855). Ces dévastations devenues fréquentes ne cessèrent qu'après l'établissement de Rollon en Normandie.
La féodalité s'était solidement constituée dans l'Orléanais, encouragée dans ses usurpations territoriales par les rois eux-mêmes. Dès le IXe s., les comtes de Blois et de Vendôme se rendirent héréditaires. Occupons-nous d'abord des premiers. Ils sortaient de la même souche que les Capétiens: leur chef était Guillaume, fils de Théodebert, un des ancêtres de Hugues Capet. Robert le Fort eut le Blaisois au nombre des pays entre Seine et Loire, qu'il devait protéger contre l'audace des pirates du Nord; il maria sa fille Richide à Thibaut, comte de Tours. De cette union naquit Thibaut le Vieux ou le Tricheur, auquel commencent les seigneurs héréditaires de Blois et de Chartres. Ces deux comtés restèrent dans la même maison jusqu'à la mort de Thibaut VI, leur dixième titulaire (1218), époque à laquelle ils furent séparés entre deux branches collatérales; mais divers événements en amenèrent encore une fois la réunion. Cependant le Blaisois passa en 1292 à Hugues de Châtillon, dont la postérité le conserva jusqu'à Guy II, par lequel il fut vendu un siècle plus tard à Louis de France, duc d'Orléans, grand-père de Louis XII, qui le donna à sa fille unique Claude, première femme de François Ier. Henri II, héritier de Claude, incorpora le comté de Blois au domaine royal; s'il en fut distrait depuis, ce ne fut que pour apanager quelques princes, tels que les frères de Louis XIII et de Louis XIV.
Pour le Vendômois, il appartint aux comtes d'Anjou jusqu'à Hugues Capet, et son premier titulaire est connu sous le nom de Bouchard Ralepilate. Après être sorti de sa race (1033), il y rentra en 1050, fut ensuite porté par mariage dans la maison de Preuilly, puis dans celle de Montoire (1218), éteinte dans la personne de Bouchard VII, dont le neveu commença la branche de Bourbon (1412). C'est en faveur d'un de ses descendants que François Ier érigea le comté en duché (1515). Le père de Henri IV, Antoine, donna le Vendômois à César, un de ses enfants naturels. Louis-Joseph, le vainqueur de Villaviciosa, n'ayant pas eu d'héritier direct, le duché de Vendôme fit retour à la couronne (1712).


BIOGRAPHIE

Le roi Louis XII, le Père du peuple; le savant jurisconsulte du Pont; les diplomates Ribier, Bazin; les Phélyppeaux, dans la famille desquels on compte onze ministres et un chancelier; Bernier, Théodore de Blois, Ange de Sainte-Rosalie, historiens; Denis Papin, l'inventeur de la machine à vapeur; les peintres Mosnier et Bunel; le graveur Picault; le grand poète Ronsard; — MM. Pardessus, fondateur du droit commercial; Augustin Thierry, dont les admirables travaux ont ouvert une voie toute nouvelle à la science historique, et Amédée Thierry, l'auteur de l'Histoire des Gaules.

 


STATISTIQUE

TOPOGRAPHIE. — Le dép. de Loir-et-Cher est méditerrané; il est situé au C. entre 47°10' et 46° 5' de lat. N. Bornes: Eure-et-Loir, Loiret, Cher, Indre, Indre-et-Loire, Sarthe. Il tire son nom du Loir et du Cher, riv. qui l'arrosent, l'une au N., l'autre au S. — Pays de plaines, sillonné de vallées peu profondes. Bassin de la Loire. Riv. princip. : Loire, Cher (navig. ) ; Loir, Braye, Cisse, Cosson, Beuvron, Sauldre, Rère. 950 étangs dans l'arr. de Romorantin. — Climat doux et tempéré; malsain dans les parties marécageuses. — Canal du Berry. 6 routes nat., 16 départ. ; 2,300 ch. vicinaux. Chem. de fer. (Voir la carte. )
PRODUCTIONS. — Sols dominants: pierreux, sablonneux, riche terreau, gravier, craie ou calcaire; quelques parties de landes. Sol fertile, excepté au S., dans l'anc. Sologne, où le sol est alternativ. aride et marécageux. — Pays agricole; cult. assez avancée. Céréales au delà des besoins; chanvre, fruits, betterave, réglisse. Les vins, d'assez bonne qualité, ne sont classés que dans les bons vins d'ordinaire. Cependant ceux du Cher sont recherchés. Plus. vignobles donnent des vins noirs, sans qualité comme vins de table, mais excell. pour les mélanges. élève import. de moutons en partie de race améliorée; chevaux estimés; abeilles; volailles en gr. quantité; vers à soie. Pêche productive dans les étangs. — Bois, 70,210 h. ; vignes, 26,291 h. — Exploit. minérale: un peu de fer, pierres de taille; pierre à chaux, argile, marne, excell. pierres à fusil. Source minérale fréquentée à St-Denis.
INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'industrie fabrique cuirs, chaussures, chocolat, céramique, verres, draps, bonneterie de laine et autres lainages, couvertures et cotonnades, sucre indigène, papiers, toiles, gants, extrait de réglisse, vinaigre renommé, bonnes eaux-de-vie, dont la distillat. n'est considér. que dans les années de grandes récoltes. — Le commerce exporte les grains, les vins, les vinaigres, les laines, les bois et quelquefois les eaux-de-vie. — 170 foires..
INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. 2. Coll. 6 établ. second. libres. 1 école norm. d'instit. 1 Cours normal d'institutr. 7 Pensionn. prim. écoles prim. : 165 de garçons, 162 de filles, 123 mixtes. 2 Sém. 2 Bibl. publ. 2 Soc. sav.



VILLES   PRINCIPALES

BLOIS, ch. -l., sur la Loire, dans un des plus beaux sites de la France. La ville haute est assez mal bâtie; rues étroites. On y remarque le Château, où s'assemblèrent deux fois les états, et reconstruit par Louis XII et François Ier; l'ancienne église des Jésuites, dessinée par Mansart; l'évêché, bel édifice moderne; l'Aqueduc, la promenade des Allées, etc. — Pendant l'Assemblée des états de Blois (1588), Henri de Guise, dont la popularité faisait ombrage à Henri III, fut assassiné par ordre du roi, et son frère, le cardinal, traîné dans une tour, massacré à coups de pertuisane et brûlé, ainsi que le duc son père, dans une cheminée. C'est à Blois qu'on enferma la reine Isabeau, de détestable mémoire, et que Henri IV s'unit à Marguerite de Valois. En 1814, lorsque les Alliés menacèrent Paris, l'impératrice Marie-Louise s'y retira et y transporta le siège du gouvernement de la régence.
Voir aussi la page sur Blois au 17ème et 19ème siècle

ROMORANTIN
, sur la Sauldre et le Morantin, qui y baigne une promenade fort étendue. Manuf. de draps et d'étoffes de laine. — édit de Romorantin, par lequel le chancelier de l'Hospital sauva la France de l'Inquisition.
VENDOME, jolie v., au pied d'un coteau, sur le Loir. L'anc. chât. des ducs, l'église de la Trinité. — Aux environs, près d'un gué, la Bonne-Aventure, maison de plaisance d'Antoine de Navarre.

Citons encore: Chambord, près de Blois. La construction de son Château, la merveille du XVIe s., appartient tout entière à François Ier. Il ne fallut. pas moins de 12 ans pour en bâtir les nombreux pavillons, dont l'étendue rappelle les palais de l'Orient. L'architecte qui en traça le dessin semble avoir pris plaisir à y associer l'archit. mauresque au style de la Renaissance. Quand on. aperçoit de loin à l'horizon les tourelles, les dômes et les cheminées sans nombre de cette anc. résid. royale, on serait tenté de la prendre pour une ville. Le parc a 32 k. de tour ; il renferme dans son enceinte un bourg, une rivière et 7,000 arpents de bois.

 

VARIÉTÉS

« La plus grande partie de la Sologne est située dans ce dép. Les couches supérieures du sol y sont disposées dans l'ordre inverse à celui de la Beauce: le sable, à peine mélangé de terre végétale, est superposé à une couche d'argile, si bien que l'eau se trouve arrêtée au passage comme dans un récipient naturel. La Sologne souffre donc ou d'une excessive humidité ou d'une extrême sécheresse. L'air y est vicié, la terre lourde, la végétation languissante. Les étangs ne sont nulle part plus nombreux. Des pâturages ont été ménagés au milieu des marécages qui entrecoupent le pays bas, et dont l'origine remonte au moyen âge. On récolte du seigle et du sarrasin, quelque peu d'orge et d'avoine, et presque point de froment dans la Sologne. L'introduct. de la pomme de terre y a assuré aux hommes et aux animaux une précieuse ressource alimentaire. Le chanvre y est assez beau et de bonne qualité. On s'y sert, comme en Beauce, du fruit des pommiers pour en fabriquer du cidre. Si les coupes de bois excèdent de beaucoup les besoins du département, c'est aux nombreux semis de pins de la Sologne qu'on doit ce précieux avantage. »

 

 

Gravure de la ville de Blois, en 1883
Blois en 1883
Autres gravures et textes sur Blois sur ce site

 

Cette version de la carte du département de Loir et Cher en 1883 est agrandissable par zoom.

 

 

 

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