| 
 Chef-lieu : LONS-LE-SAUNIER, à 411 k. S. -E. de Paris DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Franche-Comté. — Cour d'appel et Académie de Besançon. — 7e Corps d'armée (Besançon) ; 1 pl. forte. — 13e arr. forestier. — Diocèse de l'évêché de St-Claude. 
 
 Peuplé par les sequani,  le Jura n'avait, au temps de César, aucune ville remarquable, à  part Pons Ariarica où l'on veut retrouver  Salins et Pontarlier. Quoique l'histoire ne cite dans les premiers siècles  aucun événement qui lui soit propre, il est probable qu'il subit la destinée de  la province tour à tour appelée grande Séquanaise, Austrasie, Bourgogne  cisjurane ou citérieure et Franche-Comté. Les Franks le soumirent en 534,  après la destruction du royaume des Burgundes. 
 BIOGRAPHIE S. -Claude et Hugues de Salins, archevêques de Besançon ; le théologien Guillaume de S. -Amour ; Gerbet, prélat ; les diplomates Ance, François de Lisola ; le jurisconsulte Valette, V. -P. Considérant, économiste, chef de l'école dite « Sociétaire » ; Jacques Coythier, médecin de Louis XI ; les savants Jault, Cousin ; le poëte latin Mayre ; les rimeurs Gilley, d'Esternod ; l'abbé d'Olivet, critique distingué ; Fenouillot de Falbaire, dramaturge ; l'historien Boivin ; les sculpteurs Rosset, Landry, Besand ; le célèbre mécanicien Antide Janvier ; les généraux Delort, Lecourbe, Michaud, Travot, Pichegru, le vainqueur de la Hollande, qui faillit à ses devoirs comme citoyen et à ses serments comme soldat ; Jules Grévy ; et Rouget de l'Isle, l'auteur de la Marseillaise. 
 TOPOGRAPHIE. — Le dép. du Jura  est frontière et  situé à l'E., entre 46° 15' et 47°  20' de lat. N. Bornes : Doubs, H.-Saône, Côte-D'or,  Saône-et-Loire, Ain ; et canton suisse de Vaud. Il tire son nom du Jura,  chaîne de mont, qui l'occupe au S. -E. — Pays élevé, couvert  dans plus de deux tiers de sa surface par le Jura et les chaînes de ce massif,  courant parallèl. du S. -O. au N. -E. Points culmin. : le Widderkalm, 2,179 m., le Molesson, 2,007 m., la Dôle, 1,681 m. —  Bassins du Rhône et du Rhin. Riv. princip. Ain, Doubs, Loue (navig. ) : Oignon,  Seille, Cuisance, Suran,      Bienne, Orbe. Plusieurs petits lacs ; beaucoup d'étangs mis tous  les deux ou trois ans en eau et en culture. — Climat en général froid ; longs  hivers. — Canal du Rhône au Rhin. — 5 Routes nat. ; 22 départ. ; 53 de grandes  communications ; 33 d'intérêts communs et 3,361 ordinaires. 
 LONS-LE-SAUNIER, — ch.  -l., bien bâti. On remarque St-Désiré, à raison de sa crypte, qui est fort  ancienne ; un bel hôpital, les salines de Montmarot d'où sortent par an 180,000 quint. de sel, le Lycée. 
 Citons encore : Arbois, jolie v. s. la Cuisance, et fameuse pour l'excellente qualité de ses vins. — Salins, qui doit son orig. et son nom aux sources salées qui firent aussi sa richesse. Entièrement rebâtie après l'incendie de 1825, et dominé par plus. vieux châteaux, il est enceint de murailles et défendu par deux forts. — Morez, qui exporte son horlogerie dans toutes les parties du monde. — Septmoncel, renommé pour la fabric. des fromages. Les grandes associat. pastorales du Jura, appelées fruitières, sont régies par des syndics choisis parmi les habitants les plus considérés : elles produisent chaque année 4,950, 000 demi-kilog. de Vachelin ou Gruyère, qui, au prix courant, rapportent 2,475,000 fr., non compris les fromages gris et les beurres, dont on estime la valeur à 888,750 fr. 
 Variétés «  L'habitant du haut Jura est le véritable type du Burgunde du Ve  siècle, auquel Sidoine-Apollinaire donnait l'épithète de Septipes.  Il est franc, intelligent, assez gai, hospitalier, naturellement  bon, d'ailleurs trop homme d'ordre, trop économe pour ne pas raisonner ses  rares mouvements de générosité. Dans une pareille nature, la fougue et les  écarts ne sont guère à craindre. Aussi le Jurassien excelle-t-il dans les  sciences exactes et les arts mécaniques : né mathématicien, il calcule et  combine par instinct. Vous le voyez, sans aucun apprentissage, de cultivateur,  s'improviser, au besoin, charron, maréchal, cordier ou vannier, pour réparer  son chariot, son attelage, sa charrue ou ses ustensiles agricoles. On a fait  cette remarque curieuse qu'aucune province ne fournit, chaque année,  proportionnellement, autant d'élèves que la Franche-Comté à l'Ecole  polytechnique. Ajoutons que le Bourguignon est plus entreprenant, le  Franc-Comtois plus persévérant : l'un, dans le danger, a plus d'inspiration ;  l'autre, plus de sang-froid et de ressources. 
 | 

  Autres gravures sur Lons le Saulnier
Pour voir les détails de ces cartes du Jura
utilisez la fonction zoom, après avoir cliqué sur chacune d'elles

  Carte du Jura, établie par Vuillemin, gravée par Ch. Dyonnet, et les vues par Couché.
  La France et ses colonies - Vuillemin - 1851
(collection personnelle).

  Carte du Jura, gravure de Leclerc
  extraite de l'Atlas national illustrés des 86 départements et des possessions de la France - Levasseur - 1847
(collection personnelle).

  Carte du Jura, gravure de A.M. Perrot
  extraite de Les jeunes voyageurs en France ou lettres sur les départements - Depping - 1835
(collection personnelle)
Le contenu de cette page est disponible pour toute utilisation personnelle et/ou dans le cadre d'enseignement
  
  Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale 
  des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
  Voir explications sur la page "Accueil"
| Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |