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  Chef-lieu : PERPIGNAN, à 888 k. S. de Paris. 
 DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie du Roussillon, de la Cerdagne et du Languedoc. — Cour d'appel et Académie de Montpellier. — 16e Corps d'armée (Montpellier, 8 places fortes. — 5e arrond, maritime (Toulon); 4 ports de mer. — 27e arr. forestier. — Diocèse de l'évêché de Perpignan. . 
 
 ABRéGé HISTORIQUE Le Roussillon, qui a  formé la grande partie du territoire de ce département, a été ainsi nommé de Ruscino (Perpignan), capitale des Sordones, qu'on dit être originaires de Tyr  ou de la Sardaigne. Tite-Live raconte que ce peuple laissa passer Annibal sur  son territoire en haine de l'ambition de Rome. Pompée et César reprirent la  route suivie par les Carthaginois: l'un fit élever, dans les Pyrénées, une  colonne à sa gloire; l'autre, plus habile, un autel aux dieux. Placé sur le  chemin de l'Espagne, le Roussillon eut à subir une longue suite de désastres  causés par les envahisseurs de ce pays. Les Vandales, les Suèves, les Alains,  les Wisigoths, les Sarrasins, y passèrent tour à tour comme une lave. Quand  Charlemagne traversa les Pyrénées (778), il divisa ce pays en comtés, dont les  seigneurs affectèrent aussitôt une indépendance turbulente. — En 1472, le  dernier comte étant mort sans héritiers, le Roussillon passa à Alphonse II, roi  d'Aragon. Le règne de ce prince est l'âge poétique et chevaleresque de cette  province; on voit briller les troubadours Cabestany, Palazol, Bistor, Pons  d'Ortaffa. 
 Les fameux troubadours Guill. Cabestany, Béranger de Palasol; Oliva, sculpteur; Blanca, consul de Perpignan, qui laissa massacrer son fils par les Français en 1475, plutôt que de leur rendre la ville; le savant historien Dom Brial; Rigaud, peintre cél. du XVIIe s., à qui l'on a donné le surnom de Van Dyck français; — de nos jours, la famille Arago, dont le membre le plus distingué est François Arago, né à Estagel en 1786, secret. perpét. de l'Académie des Sciences, et l'un des plus grands savants de l'Europe. 
 STATISTIQUES TOPOGRAPHIE. — Le dép. des Pyrénées-Orientales est frontière et maritime; il est situé au S., entre 42° 20' et 42° 55' de lat. N., et entre 0° 55' E. et 0° 37' O. de longitude. Bornes: Aude, Ariège, l'Espagne et la Méditerranée. Il tire son nom de sa situation sur la partie orientale des Pyrénées, qui le bornent au S. — Couvert par les Pyrénées et les contre-forts de cette chaîne qui s'étendent à l'O.; coupé à l'intérieur par deux groupes, dont l'un part du Col de Lespinas et l'autre du M. Canigou (2, 810 m. ) — Bassins du Tech, de la Tet et de l'Agly, Riv. princip.: la Tet, le Tech, l'Agly, l'Aude, la Sègre. Aucune n'est navigable. — Climat magnifique; froids à peine sensibles; très-peu de neige. — 6 Routes nationales, 7 départementales. — Canaux: de Perpignan, de Millas, du Tech, de la Tet. PRODUCTIONS. — Sols dominants: bon terreau, pierreux, gravier, diff. sorte, calcaire. — Pays agricole. Céréales au delà des besoins; oliviers, châtaigniers, micocouliers, liège, excell. légumes, fruits de toute espèce. Plus de la moitié des vins est livrée à l'export.; crus renommés, capiteux, chauds et d'un goût agréable (vins de Baixas, Salces, Peyrestortes, Rivesaltes, Baho, Pia, Torremila, l'Esparrou). Les vins de dessert (grenache, malvoisie, mataro, macaléo, muscat de Rivesaltes, Banyuls, Collioure et Port-Vendres) figurent au premier rang, deviennent dorés en vieillissant et prennent alors le nom de rancio du Roussillon. Dépôt d'étalons, Ferme-école. Elève import.: chevaux d'une belle espèce, mulets, moutons et chèvres du Thibet, abeilles, vers à soie; quantité de volailles, poisson de mer et d'eau douce. — Bois, 43,877 h.; vignes, 38,442 h. — Exploit. minérale: fer abondant, lignite, cuivre, plomb argentifère, bismuth, alun; riches carrières de marbre, d'albâtre, d'ardoises. Sources minérales très-nombreuses, à Amélie-les-Bains, Moligt, La Preste, Vernet, Escaldas, Tuez-le-Boulou, etc. INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'Industrie a pour branche principale la fabrication du vin; viennent ensuite le fer, les cuirs et peaux, les draps communs, la bonneterie, les eaux-de-vie, les bouchons de liège, l'huile d'olive, les manches de fouets, le papier à cigarettes. — Le Commerce est fort actif; il exporte les vins et eaux-de-vie, fers, draps et produits fabriqués. On n'importe guère que les marchandises nécessaires à la consommation. Le commerce de transit se fait sur les côtes, quoique le seul établissement maritime soit Port-Vendres. — 40 Foires. INSTRUCTION PUBLIQUE — 1 Collège. 3 établiss. second. libres. lécole norm. d'instit. 1 Cours normal d'institutr. Ecoles prim.: 181 de garçons, 111 de filles, 49 mixtes. 1 Sém. 3 Biblioth. publ. 2 Sociétés savantes. Ecole d'hydrographie à Collioure. 
 VILLES PRINCIPALES PERPIGNAN, ch. -l.,  sur la Basse et la Tet, à 8 k. de la mer. Ville mal bâtîe, divisée en neuve et vieille; elle n'a guère qu'une ou deux belles rues et les places d'Armes, de la  Loge et de Napoléon. Les principaux édifices sont la Cathédrale, remarquable  par sa grandeur et la hardiesse de sa voûte; elle n'a ni colonnes ni piliers;  les anciennes églises des Carmes et des Dominicains; l'Hôtel de Ville. Place de  guerre dont les fortifications portent l'empreinte de diverses époques, dominée  par une citadelle à double enceinte. Du haut des remparts, la vue s'étend sur  une plaine magnifique bordée de montagnes que domine vers le couchant le pic du  Canigou, toujours couvert de neige Perpignan est le centre d'un grand commerce  de vins, d'eaux-de-vie, de laine et de soie. 
 Variétés « Le long contact du  Roussillon avec l'Espagne a dû nécessairement jeter une teinte espagnole sur  les mœurs de ce pays. Cette nuance est aujourd'hui presque effacée dans les  villes; cependant elle perce encore dans le goût des cérémonies religieuses,  dans une certaine indifférence pour les affaires, dans la prédilection pour  quelques amusements de la Péninsule. C'est dans les campagnes que l'influence  espagnole se fait vivement sentir. Là, les courses de taureaux sont encore en  honneur; par une espèce de contradiction morale, le peuple est à la fois sobre  et enclin à une ostentation de prodigalité, vif, irascible et ami du farniente.  Sa vigueur et son énergie, une fois mises en mouvement, le rendent capable de  souffrir les plus dures fatigues, d'affronter les plus grands dangers. Hors de  là, son existence est toute passive. Le plaisir est pour le Roussillonnais un  puissant aiguillon; il aime la danse avec passion, il s'y livre avec excès. —  La langue catalane est à peu près la seule en usage dans les campagnes. 
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  Perpignan en 1883 
Cette version de carte du département des Pyrénées atlantiques en 1883 est agrandissable par zoom.
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