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Texte extrait de l'Album du Dauphiné (1835) Livet : La neige a blanchi les toits de chaume de l’humble village ; un profond silence , interrompu seulement par le bruit de la rivière qui se brise contre les rocs dont son lit est encombré, règne dans la vallée de l’Oisans, et les sommets élevés des montagnes environnantes ont presque disparu sous un brouillard glacé au travers duquel le soleil essaie en vain de faire pénétrer quelques pâles rayons. Au milieu de cette nature sauvage et morte, ces maisons éparses, pauvres et chétives habitations recouvertes en paille, c’est Livet ; cette rivière qui coule au pied des rochers, c’est la Romanche aux ondes impétueuses, s’irritant des obstacles qui arrêtent son cours ; et ces monts arides dont la cime surmonte à peine le brouillard, ce sont les pics de Vaudaine et de l’Infernet. La commune de Livet est d’une étendue assez considérable, et parmi les villages ou hameaux qu’elle renferme, on distingue Gavet, le clos de Gavet, Rioupérou, les Clavaux et Livet, dont le nom a prévalu et qu’habite une population de près de mille âmes. L’origine de Livet et Gavet est fort ancienne. Du temps des Romains, la route militaire qui conduit en Italie passait à Gavet, alors nommée Catorissum, et ce bourg formait une station militaire. Nul autre souvenir historique ne se rattache à Livet, et le moyen âge a passé sur lui, indifférent et froid, sans laisser de traces. Tout le pays est montagneux et triste, couvert de forêts ou de rochers stériles ; à peine, dans les vallées qui serpentent entre les montagnes, l’œil peut-il se reposer sur quelques rares indices de culture. La montagne de Vaudaine se couvre, dans la belle saison, d’une incroyable quantité de violettes que les enfants vont ramasser et qui entrent dans le commerce de la droguerie. Mais ce qu’il y a de plus remarquable dans ce pays maltraité par la nature, ce sont les habitants. Grands, forts et vigoureux, ils sont d’une habileté extraordinaire pour courir dans les rochers et sur le bord des précipices. Hardis chasseurs, nul danger ne les arrête, la crainte n’a pas de prise sur leur ame, ils sont insensibles à la fatigue, au froid, aux privations, quand il s’agit de poursuivre le gibier, qui rarement échappe à leur patience et à leur adresse. Mais si le pays de Livet a été privé de ce charme pittoresque qui donne tant de prix en général aux pays de montagnes ; si l’œil n’y rencontre pas ces vallons verdoyants et fleuris, ces ruisseaux paisibles, aux ondes claires et limpides, ces belles moissons, en un mot, ces trésors de végétation que la nature a prodigués aux autres parties du Dauphiné, d’autres richesses le dédommagent, et l’intérieur des montagnes fait oublier ce qu’elles ont d’aride et de nu à leur surface. .../... Dans l'édition de 1839 du Nouveau dictionnaire géographique de la France et de ses colonies, Dans le Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau Voir l'article de Wikipedia sur Livet Zoom par molette de souris ou via les commandes |
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