Chef-lieu : VERSAILLES, à 1 k. O.-S.-O. de Paris.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 4790, ce dép. faisait partie de Hlk-de-France ( Vexin, Hurepoix, Maniais, Gâli-nais, Brie). — Cour d’appel et Académie de Paris. — Commandement militaire à Paris.— Diocèse de l'Évêché de Versailles; Église consist. calviniste et Synagogue à Versailles. — 1er arr. forestier.
ABRÉGÉ HISTORIQUE Le terr. de Seine-et-Oise, habité par les Cumules à l’E., les Vellocasses au N., les Senones au S., et les Parisii au centre, fît partie de la 4e Lyonnaise, et, après la mort de Clovis, du royaume de Paris. Il eut beaucoup à souffrir des courses des Normands (845-914) ; Mantes fut pillée deux fois, Pontoise réduit par la famine ; la valeur des comtes de Paris mit fin à cette dévastation organisée. Ces comtes prirent, au Xe s., le titre de ducs de France, et chassèrent plus tard du trône les indignes descendants de Charlemagne. Leur suzeraineté s’étendit sur tous les pays de Seine-et-Oise; ils avaient pour vassaux les comtes de Vexin,de Meulan et de Corbeil, les sires de Montfort, de Montmorency, de Montlhéry, etc. Le comté d’Étamges appartenait à la couronne.— La guerre était la vie habituelle du moyen âge ; malgré la Trêve de Dieu, les barons du Nord ne cessaient de batailler les uns contre les autres; souvent ils attaquaient le roi lui-même. « Garde bien cette tour de Montlhéry, disait Philippe Ier à son fils; elle ne m’a donné ni paix ni trêve. » Au XII* s., les communes s’affranchissent; la monarchie, plus libre et plus forte, s’appuie sur la bourgeoisie et lui octroie des chartes à Étampes, Mantes, Pontoise, Meulan. Les barons ont courbé la tête; leurs fiefs rentrent dans le domaine royal, et de temps à autre, par générosité comme Saint Louis, par intérêt comme Philippe le Bel, les rois s’en dessaisissent pour apanager un prince ou une reine. Le comté de Mantes, érigé en pairie pour la Navarre, ne fut restitué qu’en 1374, en échange de Montpellier. .
Plusieurs rois de France, entre autres Saint Louis, Louis XIV et Louis XVI ; le duc de Penthièvre; le connétable Simon de Montfort ; Ferdinand de Lesseps ; Philippe de Mornay, le Pape des huguenots ; le vertueux Sully ; les généraux Hoche, Berthier, Leclerc, Letort, Blanchard ; l’héroïque Barra; — l’historien Le Laboureur ; les érudits Robert Duval, de Guignes et Miot ; l’abbé de l’Epée, le premier instituteur des sourds-muets ; Guénée, Poincinet, de Jouy, littérateurs distingués; le sculpteur Houdon ; l’archit. Le Mercier ; le musicien Kreutzer ; l’abbé Quesnay, fameux économiste ; les médecins Houiller, Gilles, Cochu ; les naturalistes Richard, Vaillant, Geoffroy Saint-Hilaire, un des créateurs de la zoologie ; le poète dramatique Ducis ; Daguerre, qui découvrit le procédé photographique, et un grand penseur, La Bruyère.
STATISTIQUES TOPOGRAPHIE. Le dép. de Seine-et-Oise est méditerrané; il est situé au N., entre 48° 17’ et 49° 15’ de lat. N. Bornes : Oise, Seine-et-Marne, Loiret, Eure, Eure-et-Loir. Il tire son nom de la Seine, fleuve qui le traverse du S.-E. au N.-O., et de l’Oise, son affluent. — Pays entrecoupé par un gr. nombre de collines et de coteaux; ces hauteurs, qui ne dépassent pas 200 m, se rattach. aux plateaux de l’Argonne, de Langres et d’Orléans. — Bassin de la Seine. Riv. princip. : Seine, Marne, Oise, Essonne (navig.); Yères, Viosne, Epte, Juins, Orge, Remarde, Yvette, Bièvre, Mauldre, Vaucouleurs, Vesgre, Rouillon. — Climat doux, humide et variable; air sain, mais vif. — Canal de l’Ourcq. 26 R.nat., 54 dép. ; 17,000 ch .vicin. Chem, de fer : de Paris à Saint-Germain, à Versailles (r. dr. etr. g.), à Corbeil, à Orléans, à Rouen, à Chartres, à Strasbourg, à Lyon ; du Nord. PRODUCTIONS. — Sols domin. : craie ou calcaire, sablonneux, gravier, bon terreau. Sol fert.; belles prairies. — Pays agric. et manuf. ; agric. très avancée. Excéd. en céréales ; pommes de terre, betteraves, excell. légumes, fruits renommés (pépinières de Montreuil, cerises de Montmorency, figues de Carrière, abricots de Triel, fraises de Montlhéry). Vins communs. Élevage consid., à laq. le voisinage de Paris donne des débouchés assurés : chevaux, moutons, vaches laitières, porcs, volailles en abond. Bergerie de Rambouillet. — Bois, 102,410 hectares ; vignes, 16,694 hectares. — Exploit, minér. : tourbe, près de 500 carrières de bonnes pierres de taille, de plâtre, d’argile, de pierres meulières. Eaux minérales sulfureuses à Enghien et ferrugineuses à Forges-les-Bains. INDUSTRIE ET COMMERCE. L'industrie, très active, fabrique les indiennes, châles et tissus de cachemire, les cuirs et peaux, les papiers d’Essonne, les toiles, les chandelles, la faïence, la porcelaine, le fer, les produits chimiques, les bas drapés, la quincaillerie, la clouterie, le verre, etc. — Le Commerce a pour objet grains, vins, fruits, légumes, fourrages, laines, bestiaux, bois et charbon, et produits manufacturés. — 90 Foires. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. 2 Collèges. 25 Établ. second, libres. 1 École norm. d’instit. 1 Cours norm. d'institutr. 27 Pensionn. prim. Écoles prim. : 308 de garçons, 244 de filles, 400 mixtes. 2 Sém. 9 BibL publ. 8 Soc. sav. Ecole spéciale milit. à Saint-Cyr. institut agronom. â Grignon.
VILLES PRINCIPALES VERSAILLES, ch.-l., gr. et belle v. sur un plateau isolé. Très régulière; rues larges, mais tristes et silencieuses ; enceinte trop vaste pour une pop. trois fois moins consid. qu’en 1790. Les avenues, la pl. d’Armes, la stat. de Hoche. Parmi les édif. : le Palais, construit sur les dessins de Mansard par Louis XIV (1664), qui y dépensa, dit-on, plus de 1,200,000,000 fr. Il a été destiné par Louis-Philippe à toutes les gloires de la France. Outre les immenses galeries garnies de plus de 3,000 tableaux et d’un nombre consid. de bustes et de statues, on visite la magnif. chapelle, l’anc. Opéra, la chambre du grand roi, les admirables Jardins du côté desq. le palais se déploie majestueusement, et les bronzes, les statues, les vases, la pièce d’eau, les bosquets, l’orangerie, qui les décorent ; le grand et le petit Trianon, qui sont l’œuvre de Louis XIV et de Louis XV ; l’anc. hôtel des Menus-Plaisirs, où se tinrent les fameuses assembl. des États génér. ; N.-D., l'Hôp., les Casernes, la Bibliothèque. CORBEIL (Corbolium) divisé en vieux et nouveau, sur la Seine. ÉTAMPES, anc. v. près de la Juine, est le débouché des grains de la Beauce et du Gâtinais. MANTES la Jolie, s. la Seine. N.-Dame, fondée par Blanche de Castille; Saint-Maclou. PONTOISE, en amphith. au confl. de l’Oise et de la Viorne. Rues étroites et tortueuses. Saint-Maclou, monum. de diff. époques; les anc. remparts. RAMBOUILLET, près de la forêt de ce nom. Le Château, flanqué de tours, avec un parc dessiné à l’anglaise. Charles X y signa, avec le duc d’Angoulême, son abdicat. en faveur du duc de Bordeaux. Citons encore : Saint-Germain, v. bien bâtie, sur un plateau baigné par la Seine, et à l’entrée d’une belle forêt. Le Château, bâti par François Ier et embelli par Louis XIV, affecté auj. â un musée de l’industrie primitive. — Poissy, sur la Seine, où les reines faisaient jadis leurs couches. Marché aux bestiaux et foire mens, pour les bestiaux, chevaux, instrum et prod. agric. — Sèvres, avec une manuf. nat. de porcelaine, la première de l’Europe. — Rueil, résid. favorite de Richelieu. — Argenteuil, dont les vign. prod. plus de 100,000 hect. de vin. — Saint-Cloud qui possédait un Château et un parc remarq.; Napoléon l’habitait ordinairement.
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Cette version de carte du département de la Seine et Oise en 1883 est agrandissable par zoom.
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