Les quais de Nantes vers 1835

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Nantes et ses bateaux le long des quais vers 1845, gravure de Rouargue frères
extraite de La Loire Historique pittoresque et biographique - G. Touchard-Lafosse - Collection personnelle
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Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France
éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau - (collection personnelle).

.../... Les cours St-Pierre et St-André, situés à la suite l’un de l’autre, offrent une promenade spacieuse, formée de quatre rangs d’arbres et bordée de belles maisons. Ils s’étendent d’un côté. jusqu’à la Loire, et de l’autre jusqu’à l’Erdre. Au bout du cours St-Pierre s'élève le vieux château des ducs de Bretagne, vis-à-vis duquel on a placé les statues d’Anne de Bretagne et d’Arthur III : à l’extrémité du cours St-André, sont celles d’Olivier de Clisson et de Duguesclin.
Le cours Henri IV est une jolie promenade formée d’une large allée et de deux contre-allées plantées de quatre rangs de beaux arbres.
Le cours du Peuple est aussi une fort belle promenade bordée de maisons bien bâties, et, terminée par un bâtiment élégant.
On compte à Nantes plus de seize ponts, les principaux sont : le pont et la chaussée de Barbin ; le pont Morand ou du port communeau ; le pont la Fayettte ; le pont d’Arcole et celui du quai d’Erdre sur la rivière d’Erdre.
Près de la bourse, un pont jeté sur la Loire fait communiquer cette partie de la ville avec l'île Feydeau ; le pont de la Poissonnière n’est formé que d’une seule arche de 23 m d’ouverture ; le pont de la Madeleine, fut bâti en 1580 ; Il traverse un bras très large de la Loire et fait communiquer l'île Gloriette avec celle de Biesse, séparée en trois parties par deux bras peu considérables ; le pont de Pirmil, près duquel est situé la tour du même nom, traverse le plus large bras du fleuve ; il se compose de seize arches, et a 253 m de longueur ; sa reconstruction date de 1711 ; au-delà de Pirmil se trouve le pont Rousseau, sur la Sèvre nantaise, construit en 1775, au moyen d’un emprunt, remboursé en sept ans par voie de loterie Ce pont donne son nom au faubourg placé sur la rive gauche, de la Loire.

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Quai de Nantes vers 1830
gravure de Walton extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
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.../... Le quai ou port de la Fosse s’étend sur une longueur de 2 km, depuis le château jusqu’à l’Ermitage. Du côté du fleuve, il est ombragé de beaux arbres sur une grande partie de sa longueur, et bordé de très belles maisons, ornées de balcons somptueux et variés à l’infini. Les quais qui bordent ce port, couvert de navires de toutes les nations, forment une promenade très fréquentée, qu’animent sans cesse les arrivages, les départs et les travaux de la navigation. La multitude des matelots et des ouvriers qui amènent les marchandises, et qui font les déchargements ; les nombreux et vastes magasins qui occupent le rez-de-chaussée des hôtels de ce quai, d’une situation si précieuse pour tout ce qui tient au commerce ; la perspective du fleuve et de ses îles, tout contribue à donner à ce port un air de splendeur et de magnificence.

Ce quai a été prolongé récemment de toute la longueur des anciens chantiers de construction, qui ont été transportés sur l’autre rive. C’est une magnifique promenade que la Fosse, par un beau soir, quand le soleil couchant disparaît à travers la forêt de mâts et de cordages qui s’élèvent sur la Loire. A la beauté matérielle et positive du spectacle de ce .fleuve disparaissant sous tant de navires pressés les uns contre les autres, se joint une exquise beauté morale : la pensée que ces bâtiments ont vu tous les coins du globe, que celui-ci a vogué dans les passes parfumées des îles de la Sonde, celui-là au milieu des glaces des mers de l’Islande, cet autre dans l’Archipel embaumé de la Grèce ou sur les mers brûlantes des tropiques, et qu’ils ont lutté contre les tempêtes des Hébrides, ou contre les ouragans des Antilles. Que de fortune, de hasards, de bonheur et d’angoisses ! C’est le sort visible qu’un vaisseau ; c’est le destin, le hasard.