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Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 SEINE (la), Sequana, fleuve considérable qui prend sa source près de la ferme d’Envergereaux, entre St-Seine et Chanceaux, département de la Côte-d’Or. Il arrose successivement les départements de la Côte-d’Or, de l’Aube, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise, de la Seine, de l’Eure et de la Seine-Inférieure ; passe à Châtillon, Mussy, Courteron, Gyé-sur-Seine, Neuville, Buxeuil, Bar-sur-Seine, Troyes, Méry-sur-Seine, Marcilly, où il reçoit la rivière d’Aube ; à Romilly, Pont, Nogent, Bray, Montereau, Melun, Corbeil, Charenton, Paris, Sèvres, St-Cloud, St-Denis, St-Germain-en-Laye, Poissy, Mantes, Vernon, les Andelys, Pont-de-l’Arche, Elbeuf, Rouen, Caudebec, Quillebeuf, Honfleur, Harfleur, et le Havre, où il se jette dans la Manche par une superbe embouchure. La Seine est une des plus belles rivières de la France, et ce n’est pas sans raison qu’Arthur Young la préférait à toutes les autres. La Loire, depuis Blois jusqu’à Nantes, est probablement une des belles rivières du monde ; la Saône traverse une belle étendue de prairies ; la Garonne doit ses beautés au pays qu’elle traverse, mais ses rives plates et bordées de saules n’offrent que peu de points de vue pittoresques ; la Seine, sur la presque totalité de son cours, est certainement supérieure à toutes ces rivières ; les collines, les vallées, les forêts, les enclos, les vastes prairies, les champs cultivés, les fermes éparses, les villes populeuses, les bourgs et les villages qui bordent ses rives, forment mille paysages délicieux, qui partout servent d’ornement à ce beau fleuve. La Seine est flottable à bûches perdues depuis Billy, département de la Côte-d’Or, sur une étendue de 159,000 m. Depuis Troyes, que l’on doit considérer comme l’origine de la partie navigable, jusqu’à son embouchure dans la mer, au Havre, la Seine présente un développement total de 587 km, qui peut se subdiviser en plusieurs parties distinctes. Dans la partie supérieure, comprise entre la ville de Troyes et le confluent de l’Aube, la navigation est tout artificielle. Le canal latéral à la haute Seine, de Marcilly à Troyes, décrété en 1805, ralenti dans son exécution par les événements de 1813, puis complètement suspendu en 1823, a été repris en vertu de la loi du 8 juillet 1840, qui a consacré une somme de 3,500,000 francs à l’achèvement des travaux. Ce canal, aujourd’hui presque entièrement terminé, présente un développement de 43 km A Marcilly, la navigation rentre dans le lit de la rivière ; mais elle rencontre encore, à Nogent, c’est-à-dire à 10 km au-dessous de Marcilly, une écluse et une dérivation construite pour racheter la chute des moulins de la ville . La Seine, de Nogent à Paris, forme deux sections bien tranchées, et d’une importance toute différente ; la première, qui s’arrête au confluent de l’Yonne à Montereau, et dont la longueur est de 64 km ; la seconde, qui s’étend de Montereau à Paris, sur 100 km de développement. À Rouen commence la Seine maritime, dont le développement, jusqu’au port du Havre, est de 124 km.
Après avoir dépassé Caudebec, la Seine commence à s’élargir, et la navigation devient dangereuse. Au-dessous d’Aiziers commence l’embouchure du fleuve, qui s’élargit tout à coup ; cependant l’embouchure proprement dite est au passage de Quillebeuf, formé par le Nez et la Roque, passage difficile par l’agrégation des bancs de sable, qui obstruent l’embouchure du fleuve. La mer, en cet endroit, dérange fréquemment la passe, qu’elle porte plus haut ou plus bas, et met souvent en défaut l’expérience du pilote le plus instruit. La Seine met dans les grandes marées 2 heures et demie à monter sur 7 m 14 cm (22 pieds) de hauteur, et 9 heures et demie à descendre, d’où suit un refoulement considérable de ses eaux vers Quillebeuf, Villequier, Caudebec, Duclair, Rouen, Elbeuf et au-dessus. Ce refoulement, d’autant plus grand que, du port de Rouen à son embouchure, la Seine a peu de pente, se soutient jusqu’au Pont-de-l’Arche, au-dessus duquel il est nul, à moins que les vents d’ouest ou la crue des eaux n’augmentent l’effet du contre-courant. Ce fleuve a 20 mm de pente sur 100 m de Paris à Mantes, 13 mm sur 100 m de Mantes à Rouen, et 7 mm sur 100 m de Rouen au Havre. Son cours est d’environ 640 km.
Texte et gravure ci-dessous extraite duMagasin pittoresque - 1850 - (collection personnelle).
EXPÉRIENCE FAITE À PARIS SUR LA SEINE, en 1785. En 1783, le Journal de Paris annonça qu'un horloger avait inventé des sabots élastiques, « à l'aide desquels il traverserait la rivière, comme un ricochet, cinquante fois par heure. » Il demandait, pour faire son expérience, qu’on lui assurât par souscription une somme de 200 louis, s’engageant à ne toucher cet argent que lorsqu’il aurait traversé la Seine aux yeux du public. Le journal, en publiant la lettre de cet inventeur, se portait garant de la réalité de la découverte. Monsieur, frère du roi, ouvrit la souscription, et envoya 45 louis au bureau du journal. Beaucoup de gens imitèrent cet exemple : le prévôt des marchands donna 10 louis, et fit préparer une enceinte pour les souscripteurs. Bientôt le Journal de Paris annonça que l’on avait atteint la somme de 200 louis ; ses rédacteurs en informèrent un habitant de Lyon, né de Combles, qui leur avait communiqué les promesses de l’horloger ; mais une lettre de l’intendant de Lyon, M. de Flesselles, révéla bientôt que la prétendue expérience n’était qu’une plaisanterie. Les journalistes, les souscripteurs, la cour, la ville, se trouvèrent étrangement mystifiés et mécontents. Cependant on était encore sous l'impression de la surprise et de l'admiration que venaient de produire les premières expériences de l'aérostation : tout paraissait possible ; jamais il n'avait été plus permis de s'abandonner un peu à la crédulité. Deux ans après, l’opinion publique eut sa revanche. Voici ce que nous lisons dans la correspondance de Grimm, à la date du mois de septembre 1785.
Texte et gravure ci-dessous extraite duMagasin pittoresque - 1837 - (collection personnelle).
Les bateaux-lavoirs de la Seine, à Paris. Le lavage du linge en bateau n’est guère pratiqué à Paris que pour la population ouvrière et indigente. Les bateaux affectés à cet usage sur la Seine sont au nombre de 74 ; ils peuvent contenir chacun environ 1500 laveuses. Ces bateaux appartiennent à des particuliers qui paient à la ville un droit de stationnement pour la surface occupée. Le prix de la place louée à chaque laveuse n’est pas fixe; il s’établit par convention suivant la quantité de linge ; mais il est rare qu’il soit perçu moins de dix centimes pour chaque place.
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