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Saint-Etienne dans la Loire vers 1880,
gravure extraite de La France illustrée - V.A. Malte-Brun - 1883
(collection personnelle)
Très peu d'iconographie ancienne sur St-Etienne, du fait qu'elle n'est devenue préfecture qu'en 1855,
Article extrait du Dictionnaire universel géographique et historique - Thomas Corneille - 1708 Vers 1700 : Saint-Étienne. Ville de France dans le Forêt, appelée en Latin Funanium, et Fanum Sancti Stephani. Elle est située au pied des montagnes sur le ruisseau de Furens, à dix lieues de Lyon, et à deux de la rivière de Loire. Les eaux de ce ruisseau qui fait que la ville est appelée Saint Etienne de Furens, sont très propres pour la trempe du fer et de l’acier.
Article extrait du Dictionnaire universel de la France - Robert de Hesseln - 1771 Vers 1770 : Saint-Étienne, ville considérable du comté de Forêt ; diocèse et intendance de Lyon ; le siège d’une sénéchaussée, d’un corps de ville, et d’une juridiction des traites foraines ; le chef-lieu d’une élection et d’une subdélégation, et la résidence d’une brigade de maréchaussée composée d’un exempt de de 4 cavaliers. Cette ville est située sur le Furand, à 2 lieues de S. Chamond, à 5 de Montbrison, à 7 de Feurs, à 9 au couchant d’hiver de Lyon, et à 12 au levant d’été du Puy en Velay. Elle est, après Lyon, la plus grande et la plus peuplée de la généralité. Elle doit au commerce son prodigieux accroissement ; car ce n’était qu’un simple bourg sous le roi Charles VII. Son étendue surpasse aujourd’hui dix fois la première enceinte des murs dont les habitants se fermèrent en 1444 ; et il n'en reste presque plus de vestiges. La proximité des riches et nombreuses mines d'excellents charbons de terre et des carrières de pierre à éguiser ; la propriété des eaux du Furand qui traverse la ville, pour la trempe de l’acier et pour la teinture des soies ; tous ces dons de la nature, réunis y ont attiré le commerce des rubans. et de quincaillerie, et y ont fixé la fabrique des armes à feu ; on compte aujourd’hui à Saint-Etienne plus de 10 000 âmes. La fabrique des armes y a été établie en 1535 : des inspecteurs royaux l’ont toujours dirigée depuis, et elle pourrait fournie en cas de besoin 10 000 fusils par an ; La fabrique des couteaux, l’une des plus considérables du royaume, commença en 1607 ; la communauté des maîtres fourbisseurs, graveurs, enrichisseurs, limeurs et forgeurs de gardes d’épées, établie aussi à Saint-Etienne y est très nombreuse : ses statuts furent approuvés et confirmés par lettres-patentes de 1659. On y fabrique aussi des rubans et surtout des padous en soie et en fleuret qu’on appelle communément padous de Lyon, parce que c’est de là qu’on les tire. Il n’y a que deux paroisses dans cette ville, dont l’une, dite de S. Etienne, est desservie par un curé, deux vicaires et neuf habitués ; l’autre, qui est sous l’invocation de Notre-Dame, n’a ce titre que depuis l’année 1753 ; elle est desservie par un curé, deux vicaires et seize habitués. L’hôpital pour les malades, dont les bâtiments ont été augmentés depuis quelques années, est régi à l’intérieur par une communauté de 31 religieuses Augustines ; elles prennent soin des femmes, et font servir les hommes par des domestiques : le nombre des malades peut aller communément à 200. Les deux petites écoles pour les garçons, confiées à des ecclésiastiques, sont placées près de chacune des paroisses : les quatre écoles pour les filles furent remises en 1710 entre les mains des sœurs de S. Charles. Quant au collège pour les belles-lettres et la philosophie, il est tenu, par un prêtre particulier qui tient des pensionnaires, et qui est secondé par plusieurs régents de son choix. Outre les quatre compagnies de la milice bourgeoise de Saint-Etienne, il y en a deux autres célèbres sous les noms de Chevaliers de l'arc et Chevaliers de l’arquebuse : celle-ci compte au nombre de ses chevaliers honoraires, plusieurs lieutenants-généraux des armées du roi et autres officiers distingués par leurs grades. A un petit quart de lieue de cette ville est l’abbaye royale de Valbenoite de l'ordre de Cîteaux : l’abbé commendataire est le seul de la province : l’église, quoiqu’ancienne, est belle. Sur la colline voisine est un oratoire appelé la Sainte Chapelle, desservie par les religieux de cette abbaye. On trouve dans le terroir de Saint-Etienne quelques mines de fer, et beaucoup de minières de charbon de terre, comme on l’a déjà observé plus haut.
Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851
Autrefois diocèse et intendance de Lyon, parlement de Paris, chef-lieu d’élection, bailliage, sénéchaussée. Durant plusieurs siècles, St-Étienne ne fut qu’un bourg, que Charles VII fit entourer de murs, en 1444, pour le garantir d’une surprise des Anglais. Depuis cette époque, celte ville a pris un grand accroissement, et le nombre de ses habitants s’est considérablement augmenté, notamment depuis vingt-cinq à trente ans. Sa population, suivant Robert de Hesseln, était en 1771 de 20,000 habitants ; en 1804 de 25,000, suivant le dictionnaire de Prud’homme ; M. Duplessy la porte à 26,000 en y comprenant les annexes, dans sa Statistique du département de la Loire, publiée en 1818 ; en 1837, elle était de 33,064 ; le dernier recensement la porte à 48,554, non compris la population agglomérée des communes qui la touchent et l’environnent, et cette population tend encore à s’accroître. Il est même probable que St-Etienne deviendra un jour une ville de second ordre, avantage qu’elle devra à la prodigieuse activité de ses habitants, à ses nombreuses manufactures, qui chaque jour augmentent en nombre et en étendue, et surtout à l'abondance de ses mines de houille, qui furent la source primitive de sa prospérité, et en seront toujours le soutien. Les armes de St-Etienne sont : d'azur à deux palmes de sinople posées en sautoir, cantonnées d'une couronne d'or close en chef, et de trois croisettes d'argent pierrées d'or, deux en chef et une en pointe. Pendant la période révolutionnaire, le nom de St-Etienne fut change en celui de : Arme-Ville.
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