| POPULATION      203,604
        hab.                                                                SUPERFICIE    383,900
        hec. 
 DIVISION ADMINISTRATIVE. Avant le traité relatif à la réunion de la SAVOIE et de l'arrondissement de Nice à la FRANCE, conclu le 24 Mars 1860, entre la France et la Sardaigne ce département dépendait en partie de la Savoie et en partie de la France. II a été formé du Circondario sarde de Nice (Savoie), et de l'arrondissement de Grasse, distrait du département du Var (France). — Cour d'Appel et d'Académie d'Aix. — 15e Corps d'armée (Marseille). — 34e arrond. forest. évêché à Nice. 
 
 
 
 Quand on passe de la Savoie au pays de Nice, on entre
        dans un monde différent à bien des égards. Le climat
        est infiniment plus doux, le ciel plus transparent, le sol plus fertile,
        les sites moins sévères; ce n'est plus la végétation
        froide et sombre des hautes vallées Alpestres, mais bien la végétation
        colorée et toute pleine des parfums de nos plages méridionales.
        C'est la terre de l'oranger, de l'olivier, du citronnier, des beaux arbustes
        embaumés et fleuris. L'extrémité méridionale
        de la chaîne des Alpes (les anciens la désignaient déjà sous
        le nom d'Alpes maritimes) à laquelle le pays de Nice
        s'adosse, et qui en trace la limite au nord du côté du Piémont,
        lui forme plutôt un abri qu'elle n'en assombrit l'horizon. Cette
        partie extrême des Alpes est encore assez élevée
        pour donner aux sites les aspects d'un pays de montagnes, mais non pas
        assez pour refroidir, par le voisinage de la neige et des frimas, la
        douce température de la zone littorale. Le pays de Nice n'est pas seulement riche en riants
        paysages et en sites magnifiques : il suffit de mentionner les défilés
        du col de Tende, sur la route de Turin, et les points de vue de la Corniche, cette
        grande route qui longe la côte, audacieusement tracée, sur
        la crête des rochers à pic. Il offre aussi de nombreux sujets
        de curiosité et d'étude à l'antiquaire et au voyageur
        instruit. Outre Cimiez et ses ruines, un autre monument des plus intéressants
        est celui de la Turbia, non loin de Monaco, reste d'une colonne triomphale élevée
        par Auguste, pour  éterniser le souvenir de ses expéditions
        victorieuses qui venaient de soumettre à la loi romaine tous les
        peuples de la chaîne des Alpes, depui3 les confins de la Rhétie
        jusqu'à la mer. Une longue inscription contenait les noms des
        peuples vaincus, au nombre de quarante-sept. Cette inscription, doublement
        précieuse au point de vue de la géographie et de l'histoire,
        a été mutilée et détruite par les Barbares
        ; mais, par un singulier bonheur, elle a été  citée
        par Pline dans son Histoire de la nature, et l'ouvrage de l'encyclopédiste
        latin nous l'a conservée tout entière. C'est par cette
        inscription que nous connaissons les noms des populations gauloises qui
        occupaient les vallées des Alpes, depuis le lac Léman jusqu'au
        Var.  
 BIOGRAPHIE. Parmi les hommes célèbres de ce département, nous citerons Cassini (J.-Dominique), célèbre astronome, né dans le comté de Nice, en 1625. Il remplaça, dès 1660, Cavalieri, professeur d'astronomie à Bologne, et obtint une réputation telle, que le Sénat de Bologne et le Pape le chargèrent à l'envi de plusieurs missions scientifiques et même politiques. Colbert l'attira en France, en 1669; il s'y fit naturaliser, fut reçu membre de l'Académie des sciences, et mourut à Paris en 1712, à 87 ans. Garibaldi (Giuseppe), né à Nice, le 4 Juillet 1807, près de la maison où était né Masséna. 
 TOPOGRAPHIE. — Le département des Alpes-Maritimes est un pays couvert de montagnes coupées par un grand nombre de vallées. Le sol est très-accidenté : montagnes, plateaux, collines, ravins et vallées. Du N.-O. au N.-E., imposante chaîne des Alpes en demi-cercle : au S., le département est baigné par la Méditerranée. Les principaux cours d'eau, rivières ou torrents : le Paillon, la Bevère, la Roja, qui séparent la France du Piémont, la Vesubia, l'Esteron, la Tinea et le Var, dans lequel se jettent ces trois cours d'eau. Le Var seul est flottable pour radeaux, mais seulement à partir d'Entrevaux (Basses-Alpes). Il y a de petits lacs PRODUCTIONS. — Les terres qui bordent le
        littoral sont assez bien cultivées, ainsi que la lisière
        des collines, toutefois la récolte des céréales
        est très-loin de suffire aux besoins de la consommation. Peu de
        prairies naturelles, encore moins d'artificielles; mais, sur les plateaux,
        vastes pâturages où de nombreux troupeaux, surtout les chèvres,
        trouvent une herbe succulente. — Bons vignobles. — Essences
        dominantes dans les forêts : pin, sapin et mélèze
        ; chêne rare. Arbres fruitiers : amandier, citronnier, figuier,
        grenadier, limonier, olivier, oranger, poirier, pommier, etc. — Flore
        : une des plus riches de la France. — Animaux domestiques du midi
        de la France. — Dans les lacs et les rivières, pêche
        de truites, etc. ; dans le golfe Saint-Hospice, anchois et thons. — Sol
        généralement fécond en substances métallifères. — Peu
        de sources d'eaux minérales : on cite toutefois celle de la Guerz,
        commune de Saint-Sauveur, et celle de Berthemont. INSTRUCTION PUBLIQUE. —1 Lycée.  — 3
        Coll. — 7 établ. sec. libres. — 1 Ecole normale d'instit. — 1
        Pens. prim. — écoles prim. : 127 de garçons, 108
        de filles, 103 mixtes. 
 NICE, ch.-l., grande et belle ville, à l'embouchure
        du Paillon, et à 6 kil. de l'embouchure du Var, dans la Méditerranée.
        Délicieuse situation au pied d'un amphithéâtre de
        collines couvertes de villas (maisons de campagne) entremêlées
        de jardins et de bosquets d'orangers et de limoniers. Un grand nombre
        d'étrangers, attirés par la douceur de son climat, y viennent
        passer l'hiver. Bon port, naguère port franc, qui favorise un
        commerce assez étendu. Evêché, séminaires
        (grand et petit), lycée, école normale d'instituteurs.
        Au N.-O., de la ville, antiquités romaines. Cimiez, cité jadis
        considérable, saccagée en 737 par les Lombards. 
 La petite principauté  littorale de Monaco, à 10
        kil. à l'est de Nice, est englobée dans le comté.
        La ville du même nom ne renferme que 1,887 hab.; elle est sur un
        rocher avançant dans la mer. Sa situation est pittoresque, son
        air pur et salubre, son climat très-doux. C'est un petit port
        sur la Méditerranée ; il est sûr mais peu fréquenté. | 

    Détail de la carte du département des Alpes-Maritimes par Vuillemin  - 1883
    Voir la carte  sur la page du département des Alpe-Maritimes
(collection personnelle).
Voir  d'autres gravures de Nice au 19ème siècle, sur ce site
Cette version de carte des Alpes Maritimes est agrandissable par zoom, mais non enregistrable
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