Trois porteurs de drapeaux en 1743 - Lucerne et le Pont de la Chapelle (Kapellbrücke)

Dieu barbu et helvète - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Les ponts sur le lac - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
La rade de Lucerne et ses ponts - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Vestiges calcinés de personnage au drapeau - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur


Passage par le pont - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
L'église de la ville présentée à la vierge - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Le lieutenant Laurentz Meyer - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Vestiges très calcinés de personnages - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur


Ange au-dessus d'une chapelle - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Construction de l'église cathédrale - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Trois porteurs de drapeaux en 1743 - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
Restes calcinés de l'incendie du 18 août 1993 - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur

Trois porteurs de drapeaux en 1743 - Lucerne en Suisse - © Norbert Pousseur
 Photographie Norbert Pousseur         


Lucerne - Suisse - Mai. 2008 - Num 10mpx - canon400da_5651


Page précédente de la série sur Lucerne
Vers photographie précédente sur Lucerne
Retour vers la présentation de Lucerne en Suisse
Vers photographie suivante sur Lucerne
Page suivante de la série sur Lucerne

Dans ces pages, la reproduction de l''ensemble des tableaux sur bois datant du 17ème siècle
relatant l'histoire de la Suisse et/ou de Lucerne.
(prises de vue à la main levée, donc avec quelquefois du flou de bougé ou de profondeur de champ... )

Le texte d'accompagnement est extrait de l'ouvrage du Chanoine Bussinger, traduit de l'allemand par Henry de Crouzak , ayant pour titre :

"Galerie des tableaux du pont de la Chapelle à Lucerne",
"Représentant la série des époques les plus mémorables de l'l'hstoire de la Suisse"
1821 - Lucerne, chez Xavier Meyer

Tableau 8

Les drapeaux de la ville et ceux des sociétés d'arquebusier.

Les bannières étant ordinairement envisagées comme le symbole des liens, qui constituent une société en corps de nation, ces deux tableaux, qui ne donnent lieu à aucun commentaire historique, nous fournissent l'occassion de parler des diverses formes d'administration et de gouvernemeut qui ont régi la ville de Lucerne. Nous ne remonterons point jusqu'aux tems les plus reculés, pour dépeindre les moeurs des anciens Helvétiens, et leur état politique sous le joug des Romains et sous celui des rois des Francs. L'histoire ne fournit pas des renseignements assez positifs à cet égard. Nous nous référons au témoignage d'une célèbre historien national, qui atteste que sous tous les gouvernements qu'ils subirent, les Suisses furent toujours un peuple ami de la liberté, loyal et valeureux. Tout homme libre contribuoit par son vôte à la législation, et l'autorité des lois résistoit au pouvoir des princes les plus arbitraires. Ces lois étoient simples, peu nombreuses, plutôt prohibitives, qu'impératives. Les ducs et les comtes qui administroient les provinces au nom des rois, étoient char, gés de les exécuter, d'exercer la haute jurisdiction, de surveiller l'action de la justice inférieure, d'organiser la levée des gens d'armes, et de les conduire aux combats.

Lorsque le duc Wikard en fondant le monastère au Hof, lui soumit la ville de Lucerne et sous le gouvernement des abbés de Murbach, de nouveaux rapports plus étroits s'établirent entre elle et ses gouvernants. Ceux-ci exercoient leurs droits, tels qu'ils leur avoient été concédés et percevoient leurs revenus soit eux mêmes soit par l'entremise de leurs délégués. En tems de guerre les milices de la ville se joignoient à celles du couvent et suivoient avec celles-ci, les bannières des rois des Francs, La haute jurisdiction dépendoit exclusivement et immédiatement de l'abbaye, et les sentences inférieures en matière civile passoient par trois instances. Cependant la ville jouissoit déjà d'une espèce d'indépendance municipale, il y existoit un tribunal choisi dans son sein, dont les membres étoient renouvelés de 6 en 6 mois. Un délégué du couvent y siégeoit sous le titre d'amman, pour y défendre les prérogatives de ses supérieurs. Lorsqu'en 1291 la souveraineté passa à la maison d'Autriche, Lucerne ne tarda pas à éprouver les conséquences fâcheuses d'un pareil changement. L'empereur Rudolphe favorisa cependant ces nouvelles possesions de tout son pouvoir. II éleva Lucerne presque au rang d'une ville impériale, la mit sous sa protection spéciale et sous celle de l'empire, respecta ses anciennes franchises et lui en octroya de nouvelles. Mais ses successeurs prirent une marche tout-à-fait contraire. Lucerne jadis dépendante d'un fief direct de l'empire, se ressentit d'être devenue une ville sujette de princes puissants et trop belliqueux ; elle fut appellée à partager toutes leurs entreprises injustes, ambitieuses et sanglantes.

Ce fut surtout lorsque la guerre s'alluma entre les Ducs d'Autriche et les peuples pasteurs, riverains du lac des quatre cantons, qu'elle en ressentit les effets les plus funestes. En butte à la haine de ces voisins turbulents et irrités par d'affreuses vexations, exposée à leurs incursions, tourmentée d'extorsions d'impots sans cesse renouvellées par ses souverains et leurs suppots, qui repoussoient par des menaces et des humiliations les représentations que faisait la commune contre une pareille tyrannie, Lucerne se vit arracher encore plusieurs de ses anciehnes immunités. Le choix libre de ses magistrats municipaux lui fut enlevé et le sénat autorisé à se recruter et à se completter lui même sans le concours de la bourgeoisie. Bientôt tout les places y furent occupées par des nobles, vassaux des Ducs d'Autriche, qui leur étoient entièrement dévoués et foulaient aux pieds les droits de la commune. Il n'est pas étonnant que les citoyens de Lucerne, fatigués d'un joug aussi despotique qu'avilissant, d'autant plus incommode qu'il faisoit un contraste frappant avec le gouvernement si doux et si pacifique des moines de St. Benoit, dont ils avoient joui pendant 6 siècles de prospérité, il n'est pas étonnant, dis-je, que les citoyens de Lucerne saisirent la première occasion de le secouer. Déjà en 1332 la commune fit proposer aux peuples des cantons forestiers (Uri, Schwyz et Unterwalden) qui toujours en guerre contre leurs tyrans, molestoient sans cesse leurs sujets Lucernois, une trêve de 20 ans, et peu après ils conclurent ensemble une paix perpétuelle, malgré l'opposition du conseil vendu à l'Autriche. Ayant fait ce premier pas vers la liberté, Lucerne ne tarda pas à refuser toute obéissance à ses souverains et à s'affranchir de leur despotisme.

Dès-lors la constitution de la nouvelle république prit un aspect tout-à-fait différent. Tous les droits de souveraineté passèrent entre les mains de la totalité des citoyens. L'exercice en fut confié à un grand conseil, d'abord composé de 300 bourgeois, dont le nombre fut ensuite réduit à 100, et à un second ou petit conseil composé de 36 membres et chargé spécialement de l'exécution des loix et de rendre la justice. Ces deux sénats etoient présidés par un avoyer ou juge suprême, qui joignoit ordinairement à cette dignité celle de chef des troupes de la république en tems de guerre. Il fut d'abord nommé à vie, mais le brave Avoyer de Gundolfingen, qui mourut les armes à la main sur le champ de bataille de Sempach, en défendant sa patrie, conseilla en expirant à ses concitoyens, de borner à une année la durée de la présidence civile et militaire de la république, et l'on se conforma dès-lors à ce voeu patriotique. L'assemblée générale des citoyens s'étoit cependant réservé le droit de conclure, conjointement avec les conseils, la guerre, la paix et les alliances, celui de délibérer sur les aliénations ou acquisitions de domaines de l'état, sur la levée de nouveaux ijmpots et sur la confection des lois générales, .

 

Quelques sites pour compléter cette visite :

 

Haut de page

Ce site ne génère aucun cookie (traceur de votre navigation)
et les liens proposés n'ont aucune finalité financière ou commerciale